Pierre-Hugo débute son apprentissage de la guitare dès l'enfance, dans une école mettant en avant la pratique musicale et l'apprentissage de la débrouille. Passionné de rock et de textes, il commence à écrire très jeune en parallèle du travail de son instrument. Il suit par la suite des cours de formation musicale, solfège et piano au conservatoire d'Aurillac, puis au Music'halle de Toulouse. Son éducation musicale et son intérêt pour les amplis et pédales en tout genre le poussent à défendre l'idée d'un jeu épuré, basé sur l'efficacité, la recherche sonore et la sensibilité musicale.

​

    Parlons maintenant de l'humain. PH c'est la diplomatie incarnée, un travailleur de l'ombre, un mec qui apporte du liant, de la communication. Là où Titi pourrait être comparé pour son excentricité à un Ronaldinho et Arthur pour son talent, son alcoolisme et sa fin de carrière prématurée assurée à un George Best, Pierre-Hugo serait plutôt un "Dédé". Moins reluisant, souvent blessé, aux capacités techniques limitées mais respecté par ses coéquipiers dans le vestiaire d'une équipe de quatrième division de disctrict, et nécessaire à la stabilité financière du PMU du village. Pierre-Hugo, c'est le gars qui est toujours là avec les copains. Le gars qui va au combat, sans trembler, même s'il se casse toujours les dents. C'est le gars qui charge le camion, sans trembler, même s'il se casse toujours le dos. C'est le gars qui joue toujours de la guitare, sans trembler, même s'il casse toujours une corde... ou les oreilles. Pierre-Hugo c'est un gars qui rassemble, par son goût prononcé pour la fête, les copains, la bonne bouffe. En somme, un type touchant, un type fiable, mais à qui on ose pas trop en demander, parce qu'il rate la moitié des trucs qu'il entreprend, à commencer par sa vie, qu'il gâche depuis maintenant plus de 28 ans.

    Pierre-Hugo est indispensable dans un groupe d'humains, car il sait conserver son sens de l'humour en toutes circonstances. Fédérateur, quand il vous emmène droit dans le mur avec lui, il sait vous convaincre que "y a plus grave, on verra bien".